Barabara Coulon
Comédienne et musicienne avignonnaise, elle commence sa formation artistique à 8 ans en étudiant l´accordéon au Conservatoire du Thor, dans le Vaucluse. Au théâtre, elle joue dans plusieurs compagnies et participe à la réalisation de différents spectacles : Atroce fin d´un séducteur d´A. Visdei, L´idiot de Dostoïevski, Cet animal étrange de G. Arout, Poil de Carotte de J.Renard, Petites entailles de Durringer… Après avoir suivi des cours de théâtre à l´Ecole de l´Acteur Côté Cour et au Conservatoire du 15ème arrondissement de Paris, elle complète sa formation en suivant divers stages notamment sur La Commedia dell´arte, le clown et la manipulation de marionnette.Polyvalente et passionnée, elle pratique aussi la peinture, la danse et le chant.
« J’ai été séduite par l’idée d’une comédienne pour trois personnages : deux hommes et une femme. Paradoxe de jouer un homme lorsque qu’on est une femme. Deux, ça devient ambitieux ! Ce qui me plaît c’est que ces confidents sont chacun très différents dans leur comportement et leurs attitudes mais gardent toujours en eux cet esprit de morale et de devoir. Ils sont un pivot central, tout se déroule autour d’eux et je joue avec le public en me métamorphosant sans cesse. C’est comme un tour de passe-passe entre voix, émotion, caractère…Je suis trois en un, intemporel, pas fixe, extérieure aux lieux et aux tourments des autres. Je suis un élan d’espoir, de consolation et de devoir… Je suis un confident ».
Sylvain Mounier
Commençons prioritairement par le désordre pour ce jeune acteur curieux de tout, du théâtre classique à l’Opéra (Le temps des Gitans – mise en scène d’Emir Kusturica), en passant par le théâtre de Boulevard avec Tout Bascule à la Grande comédie, des spectacles d’improvisation, un passage aux cours Florent (Georges Becot, Antonia Malinova) ; diverses pièces en Ile de France, une jolie petite comédie de mœurs à l’Aktéon (Un amour de sœur de Marie-Laure Mirat) du travail à la caméra avec Luc Galissaires, Yvon Marciano, Frédéric Provost, la réalisation de courts métrages, une formation continue au studio de l’Aigle (méthode Meisner), quand il ne prends par sa plume (La nuit d’après – en cours de production) ou la tangente pour aller voir ailleurs et mille autres fantaisies…
« Emir Kusturica disait récemment qu’un artiste doit mettre sa vie en jeu à chaque création. Cela m’inspire… et je constate avec bonheur que j’ai encore beaucoup à apprendre ! Antiochus est la parfaire incarnation du combat que se livrent au sein d’une même personne le mental et l’organique, l’esthète et l’impulsif… choisit-on d’être beau selon l’idéal que l’on s’est construit, ou d’être vrai dans l’instant, de laisser parler sa fougue ; cet équilibre – ou plutôt ce déséquilibre permanent - me parle et j’essaye d’alterner dans le désordre acte raisonné et choix du hasard. »
Emilie Noé
Comédienne et auteur passionnée formée à Strasbourg, elle arrive à Paris en septembre 2001. Après diverses écoles, diverses rencontres et des expériences multiples allant du travail de textes classiques et contemporains (Azama, Audiberti, Molière…), au jeu face à la caméra en passant par l’improvisation (troupe Les Improbables, scènes dans divers cafés et lieux incongrus…) et l’enregistrement de voix off (publicités MTV France, documentaires…), elle fonde avec deux autres comédiens enthousiastes la compagnie Les Echafaudeurs en 2004 et co-écrit avec eux deux comédies contemporaines qu’ils produisent à Paris (Un Vrai nid d’amour, 2005 au Guichet Montparnasse, et Willersheim 2016, ville candidate, jouées en alternance au théâtre Clavel en 2007). Mais ses premières amours vont au théâtre classique et le Berenice Project est en gestation depuis 2 ans dans sa petite tête obstinée pour débarquer, aujourd’hui enfin, dans la rue.
« Interpréter Bérénice, c’est un rêve d’enfance, de jeune fille. Un de ces rêves tenaces, ceux qui sont importants, ceux qui ne vous quittent jamais et qui deviennent des nécessités. J’aime sa majesté, sa féminité, sa fragilité, son amour absolu, vibrant et surtout son désir de vie. Elle n’est pas seulement magnifique Bérénice, elle est aussi en colère, de mauvaise foi, cruelle… Ardente. Impérieusement en vie. Elle est la plus vivante des ambassadrices du théâtre de Racine. Alors donner cette héroïne au public de la rue, c’est un défi, un cadeau mais aussi, une évidence. »
Emmanuel Ullmann
Comédien touche-à-tout formé dans différents ateliers parisiens, il est également scénariste (Un ange passe, Légendes urbaines), metteur en scène (Anatole d’A. Schnitzler en 1998) et réalisateur (Elle, court métrage, 2001). Au théâtre, il participe aussi bien à des pièces contemporaines (Fool for Love de S. Shepard, 2001-2003, La Croisée des chemins, d’après J.M. Synge, 2003) qu’à des projets classiques (Les Troyennes, Sénèque, 2006). Devant la caméra, il joue dans de nombreux courts métrages et dans le film Cet amour-là de J. Dayan. Pour parfaire le tout, il pratique le théâtre gestuel, l’expression corporelle, la danse contemporaine, le combat scénique et le jonglage.
« Pourquoi jouer Titus ? Je suis souvent bien embêté face à cet exercice obligé qui consiste à expliquer pourquoi on veut absolument interpréter le rôle pour lequel on vous embauche. Bizarrement, avec Titus, je n'ai besoin ni de réfléchir intensément, ni de passer par trois brouillons frustrants, la réponse vient d'elle même: Jouer Titus, c'est comme jouer Hamlet, Alceste ou Rodrigue, le défi n'est pas celui du comédien, tout comédien rêve de se confronter à ces personnages. Le vrai défi, c'est celui de l'homme, savoir si j'ai aujourd'hui la maturité, la « carrure » à la mesure du rôle. Peser d'un côté l'amour, peut-être le plus pur des tragédies de Racine, de l'autre le devoir de l'Empereur, et choisir le devoir plutôt que l'amour. C'est dans la sincérité de ces sentiments « plus grands que nature », bien davantage que dans la simple expression de la beauté du texte, que réside le vrai travail, et c'est celui-là qui me passionne. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire