vendredi 26 octobre 2007
mercredi 19 septembre 2007
Bienvenue au Bérénice Project
Parc André Citroen - samedi 15 septembre 2007 - 16h
Le parc de Belleville – mercredi 19 septembre 2007 - 16h30
Les jardins des Halles, Place René Cassin (chercher la statue de la tête...) - mercredi 26 septembre 2007 - 14h
Les jardins d'Eole - mercredi 3 octobre 2007- 14h et 17h
Jardin des Halles, Place René Cassin - dimanche 30 septembre, 14h et 17h
Nous serons dans la région de Sarlat du 5 au 12 octobre, disponibles...
Nous sommes, malheureusement, dépendants de la pluie et du beau temps... à moins que l'on nous propose des salles!
Emilie Noé : 06.64.79.04.78 emilie.noe@gmail.com
Eléonore Chaban Delmas: eleodel@aol.com
Porter Bérénice dans la rue...
Puisque vous ne venez plus au texte, c’est le texte qui viendra à vous.
Le projet tient de l’évidence. Pour retrouver un public loin des salles de théâtre, loin d’un Racine jugé scolaire, loin du classique versifié préjugé incompréhensible, il faut aller vers lui. Aujourd’hui la culture vient vers vous, il n’y a plus beaucoup d’efforts à faire : allumer la télé, rester chez soi pour regarder des films… Mais finalement n’avoir accès qu’à une culture organisée, consommable et prête-à-ingérer.
A nous de venir bousculer les protocoles, redescendre dans la rue, comme beaucoup, mais avec à cœur l’idéalisme de la culture pour tous. Toute la culture pour tous.
Racine parce que… c’est beau, simple et grandiose. Plus personne n’ose le grandiose. Pour les émotions fortes, vibrantes et rares. Donner à entendre avec les yeux à un moment incongru, fortuit, volé, cette langue riche et pure. Simple. Mais qui effraie de ses alexandrins.
Bérénice, pour sa vivante humanité. Pour la vie avant tout. Personne ne meurt à la fin de Bérénice, ce n’est pas banal chez Racine. Ils choisissent la vie.
Alors nous choisissons nous aussi de lui redonner vie. Dans la rue. Au sens le plus brut du terme.
Dire Bérénice au milieu de la foule, comme on jetterait à la figure un nuage, un bol d’air, l’eau du ruisseau.
Ecouter la limpidité de ces si peu de mots, explosion de sens à chaque vers. C’est beau et violent. Ça vous attrape à l’âme et au cœur.
Mettre les pieds de la passion sur l’asphalte.
Et faire se rencontrer, se croiser, les passants et les rois, les pavés et les rimes, notre quotidien et un peu de sublime.
Emilie Noé
Le projet tient de l’évidence. Pour retrouver un public loin des salles de théâtre, loin d’un Racine jugé scolaire, loin du classique versifié préjugé incompréhensible, il faut aller vers lui. Aujourd’hui la culture vient vers vous, il n’y a plus beaucoup d’efforts à faire : allumer la télé, rester chez soi pour regarder des films… Mais finalement n’avoir accès qu’à une culture organisée, consommable et prête-à-ingérer.
A nous de venir bousculer les protocoles, redescendre dans la rue, comme beaucoup, mais avec à cœur l’idéalisme de la culture pour tous. Toute la culture pour tous.
Racine parce que… c’est beau, simple et grandiose. Plus personne n’ose le grandiose. Pour les émotions fortes, vibrantes et rares. Donner à entendre avec les yeux à un moment incongru, fortuit, volé, cette langue riche et pure. Simple. Mais qui effraie de ses alexandrins.
Bérénice, pour sa vivante humanité. Pour la vie avant tout. Personne ne meurt à la fin de Bérénice, ce n’est pas banal chez Racine. Ils choisissent la vie.
Alors nous choisissons nous aussi de lui redonner vie. Dans la rue. Au sens le plus brut du terme.
Dire Bérénice au milieu de la foule, comme on jetterait à la figure un nuage, un bol d’air, l’eau du ruisseau.
Ecouter la limpidité de ces si peu de mots, explosion de sens à chaque vers. C’est beau et violent. Ça vous attrape à l’âme et au cœur.
Mettre les pieds de la passion sur l’asphalte.
Et faire se rencontrer, se croiser, les passants et les rois, les pavés et les rimes, notre quotidien et un peu de sublime.
Emilie Noé
Note de mise en scène
Le Bérénice Project part d’une idée ; rendre Racine à tous ceux qui ne l’ont croisé qu’au détour d’un Lagarde et Michard poussiéreux, aux badauds, aux enfants, aux curieux.
Nous avons souhaité ramener la pièce à sa plus simple expression ; 3 comédiens jouent les 3 rôles principaux de Bérénice, reine de Palestine, Titus le tout récent empereur de Rome et son empire, et Antiochus leur ami et amant silencieux de Bérénice. Bérénice et Titus s’aiment depuis leur rencontre, cinq ans auparavant, et la mort du père de Titus laisse espérer, enfin, leurs épousailles. Cependant, la seule loi inviolée de Rome exige que l’empereur n’épouse qu’une Romaine, fait que Titus avait occulté depuis longtemps.
Aujourd’hui, alors que Bérénice attend les noces, Titus doit endosser l’habit d’empereur et Antiochus, désespéré, déclare sa flamme à une reine qui le repousse. Les éléments de la tragédie sont posés.
Auprès de chaque protagoniste, un confident ; une nourrice attentive, un fidèle compagnon d’armes, et « la voix de Rome ». Ce confident multiforme, toujours présent, témoin silencieux des déchirements royaux, nous avons souhaité qu’il soit interprété par une seule comédienne, masquée, sorte d’Arlequin à plusieurs facettes toujours présent sur scène. Curieusement, les 3 confidents ont ceci de commun qu’ils ne soutiennent pas le couple promis, Bérénice et Titus. Vu sous cet angle, le confident se fait un peu l’oreille du Destin, la voix de la raison ou celle du peuple qui voit de loin se déclarer les grandes passions des puissants. Son rôle est un pivot essentiel, car
omniprésent et profondément humain.
Pour la scène, une immense bande de tissu croisée par une plus petite détermine un domaine, 1 « coin » à chaque personnage. Le public est libre de suivre l’action sous l’angle qu’il souhaite. Des mots même des comédiens, cette « multi-frontalité » les dépouille de tous faux semblants. Ils n’ont pas de coulisses, pas de lieu où se réfugier. Rien n’est caché. Les éléments implacables, les
personnages de la tragédie sont tous présents sur scène, prisonniers de l’espace scénique et de l’engrenage tragique. Seul le confident, représentant du peuple pourra rejoindre les spectateurs, presque parler en leur nom et briser les limites de la tragédie. Ce dépouillement, nous l’avons recherché pour que la langue de Racine et les sentiments exprimés, très accessibles malgré le passage des siècles, vivent à nouveau avec exubérance, joie, amour sur le pavé parisien et français. La passion se trouve dans Racine, il faut lui donner une scène, et elle se fera entendre.
Eléonore Chaban Delmas
Elle commence le théâtre à 16 ans avec Pierre Lamy dans L’Apollon de Bellac, puis Zoo ou l’Assassin philanthrope, et étudie le théâtre à Harvard. Puis, la majorité venue, elle rejoins une troupe de langue anglaise: elle joue Abigail dans Les Sorcières de Salem et co-monte la première version de Didon en Ulster de F. McGuinness, puis joue dans Silence en Coulisses. Elle alternera ensuite travail de comédienne (The Measures Taken de B. Brecht), régisseuse (If I were me de G. Marshall, Hedda Gabler à l’Hunter University de New York) et de metteur en scène (Terrible Trouts in Trainbri de C. Moerch). Elle monte le Festival Theater of Desire et le spectacle Recovering the Concrete, un spectacle multimédia. De retour à Paris, elle passe un an à l’école Atla; elle apprend le solfège et le chant. Elle fait plus tard partie des chœurs de l’album de Philippe Katerine, Robots Après Tout. En 2004, elle re-fonde une troupe avec les survivants de la troupe Le 8ème Pêché, met en scène et régit une nouvelle version de Carthaginians qu’elle retraduit et baptise Rédemptions. En 2006, elle est invitée à participer en tant que comédienne à la première création des Echafaudeurs: "Un vrai nid d'amour" et à mettre en scène leur dernier spectacle : "Willersheim 2016".
Nous avons souhaité ramener la pièce à sa plus simple expression ; 3 comédiens jouent les 3 rôles principaux de Bérénice, reine de Palestine, Titus le tout récent empereur de Rome et son empire, et Antiochus leur ami et amant silencieux de Bérénice. Bérénice et Titus s’aiment depuis leur rencontre, cinq ans auparavant, et la mort du père de Titus laisse espérer, enfin, leurs épousailles. Cependant, la seule loi inviolée de Rome exige que l’empereur n’épouse qu’une Romaine, fait que Titus avait occulté depuis longtemps.
Aujourd’hui, alors que Bérénice attend les noces, Titus doit endosser l’habit d’empereur et Antiochus, désespéré, déclare sa flamme à une reine qui le repousse. Les éléments de la tragédie sont posés.
Auprès de chaque protagoniste, un confident ; une nourrice attentive, un fidèle compagnon d’armes, et « la voix de Rome ». Ce confident multiforme, toujours présent, témoin silencieux des déchirements royaux, nous avons souhaité qu’il soit interprété par une seule comédienne, masquée, sorte d’Arlequin à plusieurs facettes toujours présent sur scène. Curieusement, les 3 confidents ont ceci de commun qu’ils ne soutiennent pas le couple promis, Bérénice et Titus. Vu sous cet angle, le confident se fait un peu l’oreille du Destin, la voix de la raison ou celle du peuple qui voit de loin se déclarer les grandes passions des puissants. Son rôle est un pivot essentiel, car
omniprésent et profondément humain.
Pour la scène, une immense bande de tissu croisée par une plus petite détermine un domaine, 1 « coin » à chaque personnage. Le public est libre de suivre l’action sous l’angle qu’il souhaite. Des mots même des comédiens, cette « multi-frontalité » les dépouille de tous faux semblants. Ils n’ont pas de coulisses, pas de lieu où se réfugier. Rien n’est caché. Les éléments implacables, les
personnages de la tragédie sont tous présents sur scène, prisonniers de l’espace scénique et de l’engrenage tragique. Seul le confident, représentant du peuple pourra rejoindre les spectateurs, presque parler en leur nom et briser les limites de la tragédie. Ce dépouillement, nous l’avons recherché pour que la langue de Racine et les sentiments exprimés, très accessibles malgré le passage des siècles, vivent à nouveau avec exubérance, joie, amour sur le pavé parisien et français. La passion se trouve dans Racine, il faut lui donner une scène, et elle se fera entendre.
Eléonore Chaban Delmas
Elle commence le théâtre à 16 ans avec Pierre Lamy dans L’Apollon de Bellac, puis Zoo ou l’Assassin philanthrope, et étudie le théâtre à Harvard. Puis, la majorité venue, elle rejoins une troupe de langue anglaise: elle joue Abigail dans Les Sorcières de Salem et co-monte la première version de Didon en Ulster de F. McGuinness, puis joue dans Silence en Coulisses. Elle alternera ensuite travail de comédienne (The Measures Taken de B. Brecht), régisseuse (If I were me de G. Marshall, Hedda Gabler à l’Hunter University de New York) et de metteur en scène (Terrible Trouts in Trainbri de C. Moerch). Elle monte le Festival Theater of Desire et le spectacle Recovering the Concrete, un spectacle multimédia. De retour à Paris, elle passe un an à l’école Atla; elle apprend le solfège et le chant. Elle fait plus tard partie des chœurs de l’album de Philippe Katerine, Robots Après Tout. En 2004, elle re-fonde une troupe avec les survivants de la troupe Le 8ème Pêché, met en scène et régit une nouvelle version de Carthaginians qu’elle retraduit et baptise Rédemptions. En 2006, elle est invitée à participer en tant que comédienne à la première création des Echafaudeurs: "Un vrai nid d'amour" et à mettre en scène leur dernier spectacle : "Willersheim 2016".
Les comédiens
Barabara Coulon
Comédienne et musicienne avignonnaise, elle commence sa formation artistique à 8 ans en étudiant l´accordéon au Conservatoire du Thor, dans le Vaucluse. Au théâtre, elle joue dans plusieurs compagnies et participe à la réalisation de différents spectacles : Atroce fin d´un séducteur d´A. Visdei, L´idiot de Dostoïevski, Cet animal étrange de G. Arout, Poil de Carotte de J.Renard, Petites entailles de Durringer… Après avoir suivi des cours de théâtre à l´Ecole de l´Acteur Côté Cour et au Conservatoire du 15ème arrondissement de Paris, elle complète sa formation en suivant divers stages notamment sur La Commedia dell´arte, le clown et la manipulation de marionnette.Polyvalente et passionnée, elle pratique aussi la peinture, la danse et le chant.
« J’ai été séduite par l’idée d’une comédienne pour trois personnages : deux hommes et une femme. Paradoxe de jouer un homme lorsque qu’on est une femme. Deux, ça devient ambitieux ! Ce qui me plaît c’est que ces confidents sont chacun très différents dans leur comportement et leurs attitudes mais gardent toujours en eux cet esprit de morale et de devoir. Ils sont un pivot central, tout se déroule autour d’eux et je joue avec le public en me métamorphosant sans cesse. C’est comme un tour de passe-passe entre voix, émotion, caractère…Je suis trois en un, intemporel, pas fixe, extérieure aux lieux et aux tourments des autres. Je suis un élan d’espoir, de consolation et de devoir… Je suis un confident ».
Sylvain Mounier
Commençons prioritairement par le désordre pour ce jeune acteur curieux de tout, du théâtre classique à l’Opéra (Le temps des Gitans – mise en scène d’Emir Kusturica), en passant par le théâtre de Boulevard avec Tout Bascule à la Grande comédie, des spectacles d’improvisation, un passage aux cours Florent (Georges Becot, Antonia Malinova) ; diverses pièces en Ile de France, une jolie petite comédie de mœurs à l’Aktéon (Un amour de sœur de Marie-Laure Mirat) du travail à la caméra avec Luc Galissaires, Yvon Marciano, Frédéric Provost, la réalisation de courts métrages, une formation continue au studio de l’Aigle (méthode Meisner), quand il ne prends par sa plume (La nuit d’après – en cours de production) ou la tangente pour aller voir ailleurs et mille autres fantaisies…
« Emir Kusturica disait récemment qu’un artiste doit mettre sa vie en jeu à chaque création. Cela m’inspire… et je constate avec bonheur que j’ai encore beaucoup à apprendre ! Antiochus est la parfaire incarnation du combat que se livrent au sein d’une même personne le mental et l’organique, l’esthète et l’impulsif… choisit-on d’être beau selon l’idéal que l’on s’est construit, ou d’être vrai dans l’instant, de laisser parler sa fougue ; cet équilibre – ou plutôt ce déséquilibre permanent - me parle et j’essaye d’alterner dans le désordre acte raisonné et choix du hasard. »
Emilie Noé
Comédienne et auteur passionnée formée à Strasbourg, elle arrive à Paris en septembre 2001. Après diverses écoles, diverses rencontres et des expériences multiples allant du travail de textes classiques et contemporains (Azama, Audiberti, Molière…), au jeu face à la caméra en passant par l’improvisation (troupe Les Improbables, scènes dans divers cafés et lieux incongrus…) et l’enregistrement de voix off (publicités MTV France, documentaires…), elle fonde avec deux autres comédiens enthousiastes la compagnie Les Echafaudeurs en 2004 et co-écrit avec eux deux comédies contemporaines qu’ils produisent à Paris (Un Vrai nid d’amour, 2005 au Guichet Montparnasse, et Willersheim 2016, ville candidate, jouées en alternance au théâtre Clavel en 2007). Mais ses premières amours vont au théâtre classique et le Berenice Project est en gestation depuis 2 ans dans sa petite tête obstinée pour débarquer, aujourd’hui enfin, dans la rue.
« Interpréter Bérénice, c’est un rêve d’enfance, de jeune fille. Un de ces rêves tenaces, ceux qui sont importants, ceux qui ne vous quittent jamais et qui deviennent des nécessités. J’aime sa majesté, sa féminité, sa fragilité, son amour absolu, vibrant et surtout son désir de vie. Elle n’est pas seulement magnifique Bérénice, elle est aussi en colère, de mauvaise foi, cruelle… Ardente. Impérieusement en vie. Elle est la plus vivante des ambassadrices du théâtre de Racine. Alors donner cette héroïne au public de la rue, c’est un défi, un cadeau mais aussi, une évidence. »
Emmanuel Ullmann
Comédien touche-à-tout formé dans différents ateliers parisiens, il est également scénariste (Un ange passe, Légendes urbaines), metteur en scène (Anatole d’A. Schnitzler en 1998) et réalisateur (Elle, court métrage, 2001). Au théâtre, il participe aussi bien à des pièces contemporaines (Fool for Love de S. Shepard, 2001-2003, La Croisée des chemins, d’après J.M. Synge, 2003) qu’à des projets classiques (Les Troyennes, Sénèque, 2006). Devant la caméra, il joue dans de nombreux courts métrages et dans le film Cet amour-là de J. Dayan. Pour parfaire le tout, il pratique le théâtre gestuel, l’expression corporelle, la danse contemporaine, le combat scénique et le jonglage.
« Pourquoi jouer Titus ? Je suis souvent bien embêté face à cet exercice obligé qui consiste à expliquer pourquoi on veut absolument interpréter le rôle pour lequel on vous embauche. Bizarrement, avec Titus, je n'ai besoin ni de réfléchir intensément, ni de passer par trois brouillons frustrants, la réponse vient d'elle même: Jouer Titus, c'est comme jouer Hamlet, Alceste ou Rodrigue, le défi n'est pas celui du comédien, tout comédien rêve de se confronter à ces personnages. Le vrai défi, c'est celui de l'homme, savoir si j'ai aujourd'hui la maturité, la « carrure » à la mesure du rôle. Peser d'un côté l'amour, peut-être le plus pur des tragédies de Racine, de l'autre le devoir de l'Empereur, et choisir le devoir plutôt que l'amour. C'est dans la sincérité de ces sentiments « plus grands que nature », bien davantage que dans la simple expression de la beauté du texte, que réside le vrai travail, et c'est celui-là qui me passionne. »
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